La pollution de l’air concerne 92% de la population mondiale. Dans ce contexte, les « pics » de pollution se font désormais plus fréquents. Quels sont leurs dangers pour la santé et quels sont les bons réflexes à adopter ? Quelques éléments de réponse.
Pics de pollution : état des lieux
Pour les parisiens comme pour tous ceux qui résident dans les grandes villes de France, les pics de pollution sont devenus malheureusement un phénomène très courant. En cause ? Les particules fines. D’une taille inférieure à 10 micromètres, ces particules se volatilisent habituellement dans l’atmosphère. Mais lorsque les écarts de température entre le jour et la nuit sont importants, la chaleur qui se forme durant la journée crée comme un couvercle sur la ville… et y renferme les éléments polluants !
Les raisons de ces pollutions aux particules
Aujourd’hui, les causes de ces pollutions aux particules fines sont parfaitement connues. Parmi elles, les transports. C’est la raison pour laquelle les grandes métropoles prennent les mesures qui s’imposent pour limiter le trafic routier, lorsque les concentrations en particules fines sont les plus élevées. Parmi elles : la circulation alternée, bien connue des parisiens. Toutefois, ces actions n’agissent que sur une petite partie des causes de cette pollution. En effet selon Airparif « seule » 27% de la pollution particulaire est causée par le trafic routier. Les rejets de l’industrie et des chauffages collectifs sont également pointés du doigt !
Particules fines : quels dangers pour la santé ?
Durant les pics de pollution aux particules fines, les médecins constatent une hausse des consultations pour l’asthme. Un lien de cause à effet confirmé par une récente étude indiquant une augmentation de 50 % des diagnostics d’asthme entre 0 et 25 microg/m3 de particules ultrafines PM2.5 dans l’air.
Durant les « pics », les médecins font aussi face à davantage de cas de bronchiolite, d’allergies aux pollens et de problèmes cardio-vasculaires. Malheureusement, selon l’OMS, près de 600.000 décès ont été causés en 2012 par la pollution de l’air ambiant. Le danger est donc réel…
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Comment se protéger en cas de pic de pollution ?
Durant les pics, les populations les plus fragiles sont les personnes souffrant de problèmes respiratoires, les femmes enceintes, les jeunes enfants et les nourrissons. En poussette, les plus jeunes respirent d’ailleurs à plein nez les gaz d’échappements… Pour les protéger, vous pouvez choisir de les promener plutôt en fin de journée. Les enfants y seraient en effet deux fois moins exposés aux molécules nocives que le matin.
Les spécialistes conseillent également de réduire ou de reporter les activités physiques et sportives intenses en plein air et en intérieur durant toute la durée du pic. En particulier, chez toutes les personnes qui en ressentent les symptômes. En revanche, les sports plus doux comme la marche ou le vélo sont plutôt bénéfiques.
Vous vous demandez s’il faut aérer votre logement ? La réponse est oui. Aujourd’hui, la pollution intérieure reste en effet 5 à 10 fois supérieure à la pollution extérieure ! Donc, continuez d’aérer, 20 à 30 minutes par jour. Mais faites-le de préférence tôt le matin ou tard le soir, lorsque le trafic automobile est réduit.
En revanche, au volant, évitez d’ouvrir les vitres. A moins de rouler de nuit ou en pleine campagne, ce geste multiplierait l’exposition aux microparticules par deux !
Durant les pics de pollution, adoptez les bons gestes en suivant nos quelques conseils !
Sources :
- Chiffres de l’OMS, 2016
- Etude Pollux par l’AP-HP de mars 2010 à septembre 2015
- Etude publiée en 2017 dans Environmental Health, et réalisée par l’Université de Surrey (Royaume Uni).